La retouche numérique -Conclusion-
Nous avons nos munitions, l’heure est venue de prendre position ! Je me mets donc en mode totalement subjectif,…clic ! C’est parti.
Pour commencer, quoi de mieux qu’une citation de S. Spielberg lui-même, qui illustre totalement le fond de ma pensée : « A l'avenir, il n'y aura plus aucune retouche et autres améliorations numériques sur mes films. Je ne ferai aucune correction numérique, même si on en venait à apercevoir des câbles… Aujourd'hui, je pense que laisser les films exister avec leur époque, avec leurs défauts et autres fioritures, représente une merveilleuse façon pour eux de marquer le temps et l'histoire. »
Tout est dit, il est repenti. Il faut arrêter la course perdue vers l’éternelle jeunesse ! Quel intérêt de toute façon, puisque ces films sont déjà éternels !... Il faut arrêter de détériorer le patrimoine, de gommer les spécificités, de s’obliger au changement constant. Car le plaisir du cinéma est aussi temporel. Tout cinéphile se plait à retrouver à travers un film l’ambiance de son époque. On cherche à voir un film des 70’s, et on le prend justement avec ses qualités mais aussi ses défauts. Pouvez-vous imaginer un Hitchcock où les gestes d’un conducteur seraient synchronisés avec les mouvements de la voiture ?... C’est une partie du charme de son œuvre ! Puis viens le problème éthique…imaginons, en extrapolant un peu, qu’un Hitler en puissance ait la mainmise sur toutes les productions cinématographiques. Il pourrait en changer aisément le contenu…et le sens.
C’est pourquoi je pense qu’il nous faut quitter cette logique commerciale des retouches numériques. Et si l'envie est tellement insoutenable, on peut parvenir à les compenser ! Pensons aux remakes, aux éditions « director’s cut » qui permettent de redonner aux réalisateurs leurs libertés…